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Dommages collatéraux ou le curieux voyage d'un ectoplasme #6 FIN

Et c'est déjà la dernière partie :O

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Je retourne au camp. Y a-t-il encore de ces « migrants » là-bas ? Quelques-uns de ceux qui décident de pousser plus loin le voyage mais qui ne touchent jamais leur but. Perdus ou morts.

Si je retourne au camp, trouverai-je un hôte qui voudrait prendre un autre chemin ? Sans doute. J’espère que je n’aurai pas le mal de mer…

Je monte dans la vapeur et me laisse porter par le vent. J’en profite pour me reposer un peu. Je devrais regagner mon propre corps bientôt, je suppose que la nourriture qu’ingèrent mes personnages ne suffit pas à me donner assez d’énergie. J’ai faim et la nuit tombe.

Je somnole jusqu’à voir des carreaux de lumière jaune sous moi. Alors je me laisse descendre. Quelques tentes ont déjà éteint leur lampe, d’autres brillent encore. J’erre un moment entre les toiles. On entend des conversations qui filtrent à travers le tissu et les bâches. Le sol est boueux, il a dû pleuvoir. L’air est froid, mordant et les rares personnes qui sortent sont emballées dans des couvertures en laine, celles qui grattent.

Je me dirige vers la tente médicale, celle qui a un petit chauffage au gaz et dont émane une odeur incongrue de désinfectant.

Il fait déjà meilleur à l’intérieur. La tente doit faire cinq mètres par trois et il y a une demi-douzaine de lits, ce qui me paraît peu par rapport au nombre de tentes dehors. Deux lits sont occupés. Dans l’un, une femme âgée qui ronfle, et dans l’autre, un enfant d’une douzaine d’années, assis, qui boit ce qui paraît être une soupe dans un bol en métal. À ses côtés, un homme d’âge moyen, qui lui ressemble beaucoup. J’en déduis qu’il s’agit de son père. Un peu plus loin, en train de fouiller dans une caisse en plastique, un blondinet en blouse blanche grommelait des jurons en suédois. Il finit par sortir la tête de la caisse en brandissant une boîte de médicaments avec une exclamation de joie. Il sort une pastille de la boîte et la donne au garçon après l’avoir diluée dans un verre d’eau.

J’hésite. Dois-je voir ce que vit ce médecin, ou bien directement entrer dans la tête du père ou du fils ? Le médecin ne bougera pas du camp avant un bout de temps, c’est sûr. Mais le père et le fils ? Peut-être qu’ils vont rester ici aussi… Mais la probabilité qu’ils s’en aillent est plus élevée. J’irai donc avec eux.

Vous connaissez la procédure, maintenant. Il souffle, inspire, j’entre et m’installe. Le garçon est bien son fils. Il est malade, ses poumons ont été touchés par du gaz de chlore. Je m’inquiète pour mon petit Samir. Il est tout ce qu’il me reste, mon fils unique. Sa mère est morte lorsqu’il était encore tout bébé, et je l’ai élevé seul. Parfois, il me demande, comme aujourd’hui, de la dessiner. Je sais que cela lui met des étoiles dans les yeux, et je n’ai jamais voulu lui cacher qui était sa mère. Quand je lui parle d’elle, je me sens un peu triste, mais il a le droit de savoir d’où il vient. Je lui raconte notre rencontre, notre mariage et le bonheur qu’il nous a apporté.

Quand la guerre a commencé, nous avons décidé de rester chez nous, et d’espérer que tout s’arrangerait. Mais le jour où notre quartier a été bombardé au gaz de chlore et que beaucoup de nos voisins sont morts, nous avons décidé de partir. Quant à Samir, il a respiré ce gaz alors qu’il jouait à l’extérieur de l’immeuble, et sa respiration est devenue de plus en plus difficile depuis.

Nous avons voyagé en bus jusqu’à la frontière, et avons atteint le camp il y a deux mois.

Aujourd’hui, mon fils a beaucoup toussé, alors nous sommes venus dans la tente médicale, pour voir si le médecin pouvait faire quelque chose pour lui. Là, il lui donne un médicament à boire.

- Samir ?

Il tourne la tête vers moi, ses yeux ressemblent à ceux de sa mère, je suis sûr qu’il sera un très bel homme une fois adulte.

- Samir, est-ce que tu veux rester au camp ? J’ai pensé que nous pourrions essayer d’aller ailleurs. On prendrait le bateau, tu aimes le bateau n’est-ce pas ? Il y a un gars qui m’a proposé une place sur celui d’un de ses amis qui partira bientôt. Il m’a même proposé une place dans un bus qui va jusqu’au port. 

- C’est loin ?

- Oui, plusieurs centaines de kilomètres, ça nous prendra quelques temps pour y arriver. Mais peut-être qu’en Europe, on trouvera de quoi te soigner correctement.

Je lui ébouriffe les cheveux en souriant. Il a l’air de réfléchir, puis finit par acquiescer.

- Tant que tu me laisse pas tout seul, ça va. On part quand ?

- Demain matin, très tôt. Je te réveillerai, ne te fais pas de souci, mon grand. On va sortir d’ici. Tu iras dans une belle école une fois en Europe.

Il fait la moue, aucun enfant ne se réjouit véritablement à l’idée d’être enfermé dans une salle de classe, même si c’est totalement nécessaire.

- Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée de passer par la mer… C’est dangereux, il y a pas mal de risques de tempêtes en cette saison… et vous êtes sûr que votre homme est fiable ? Loin de moi l’idée de vouloir vous empêcher de partir, mais beaucoup de gens qui voulaient passer  par la mer n’ont jamais pu atteindre l’Europe. Entre les garde-côtes, les coquilles de noix sur lesquelles on vous embarque et le prix exorbitant que demandent les passeurs…

C’est Tom qui a parlé. Il est inquiet, ça se voit. Mais nous n’avons pas le choix, si nous voulons continuer. Les frontières terrestres se ferment les unes après les autres, le voyage par la mer sera plus rapide. C’est ce que je lui réponds.

- Très bien, faites comme vous voulez… Mais prenez au moins quelques médicaments pour votre fils. S’il se mettait à tousser plus fort, essayez de lui faire respirer de l’air bien frais. Il est hors de question qu’il reste enfermé à respirer de l’air vicié. Prenez soin de ses poumons, je vous en prie. Il est fragile.

Il me tend la boîte de comprimés que j’empoche. Puis je retourne dans la tente qui nous sert de dortoir, à moi ainsi qu’à une vingtaine d’autres. Samir  est resté dans la tente-hôpital.

À l’aube, je vais réveiller mon fils, puis nous retrouvons le passeur à la sortie du camp. Ce n’est pas véritablement un bus qui va nous emmener, plutôt un camion à bestiaux. Je dois payer d’avance les six cent mille livres syriennes que coûte le voyage. Toutes nos économies y passent.

Nous sommes une cinquantaine dans le camion, un vieil engin toussotant et rouillé.

Nous roulons longtemps. Tantôt somnolant, tantôt nous accrochant de toutes nos forces au plancher lorsque les routes sont remplies de nids-de-poule. Je réussis à négocier avec un vieil homme rachitique un verre d’eau pour faire prendre son médicament à Samir, qui commence à s’impatienter.

- On est presque arrivés ?

- Oui… Peut-être… Je ne sais pas… Je ne crois pas… 

Nous finissons par arriver au port. En sortant du camion, nous sommes éblouis par le soleil. La coque de noix sur laquelle nous devons embarquer est juste devant nous. Et le bateau est encore plus vieux et rouillé que le camion. Le capitaine se dispute avec le chauffeur à propos prix que nous avons payé, et exige un supplément. Ils sont à deux doigts d’en venir aux mains lorsque le chauffeur accepte de sortir une liasse de billets de son portefeuille. Le capitaine l’empoche et nous fais signe de monter dans le bateau. Ça a l’air d’un vieux chalutier, qui sent encore le poisson. Il y a déjà foule sur le pont, et la cale est pleine aussi. Nous trouvons une petite place près du bras mécanique qui sert à tenir les filets. J’essaie d’estimer le nombre de personnes sur le navire. Cent ? Deux cent ? Beaucoup, et il y en a encore dans la cale. Le bateau finit par partir, l’air lourd.

Nous naviguons plusieurs heures sans soucis. J’utilise mon sac à dos comme coussin, à la fois pour éviter qu’on me le vole et pour tenter de rendre le sol un peu moins inconfortable. Samir joue à lancer des petits cailloux contre une feuille de papier suspendue avec deux autres enfants. Lorsque la nuit tombe, nous nous endormons couchés par terre. Certaines personnes autour de nous ont des tapis ou de petits matelas de camping. Nous, notre seul matelas, c’est le sol. Nous nous endormons facilement, épuisés par le voyage en camion.

KRAAAAK !

Au milieu de la nuit, c’est un choc violent qui nous réveille. Comme un tremblement de terre. On entend des gens qui crient. Que se passe-t-il ?  Quoi ?

Dans la pénombre, j’aperçois à tribord une gigantesque silhouette. C’est un autre bateau. Nous avons heurté un autre bateau. Un gros.

Ne nous avait-il pas vus ? On dirait que nous naviguions sans lumières. Le chalutier commence à pencher. Tout le monde est réveillé maintenant, et ça crie ! Ça crie de tous les côtés ! Samir a la main crispée sur mon pull, les yeux écarquillés.

Le bateau s’enfonce, tremble, penche sur le côté. Il va tomber ! Il faut bouger, il faut s’échapper ! Le bateau va chavirer ! Des gens sortent en masse de la cale, et on les entend crier que de l’eau entre. Que faire ? Où aller ?

Il y en a qui sautent dans à la mer avec une des rares bouées de sauvetage présentes sur le bateau. Je me précipite vers l’une d’entre elles qui traîne encore et la fourre dans les bras de Samir.

« L’eau risque d’être froide. Aussitôt que tu seras dedans, je vais te demander de nager le plus loin possible du bateau, et de bien t’accrocher à la bouée, ne la lâche sous aucun prétexte, d’accord ? Je te rejoins dès que possible. Ne laisse personne, jamais personne, te la prendre ! »

Je l’attrape par la taille et le lance par-dessus la balustrade avant qu’il ait pu prononcer un mot. Il crie avant de toucher la surface et je l’entends m’appeler. Le bateau penche encore plus, je glisse, dérape. Il faut que je saute, il faut que je rejoigne Samir, mais le bateau penche du mauvais côté et m’éloigne toujours plus de l’eau.

Je me tiens à la rambarde un moment. Le pont est vraiment très en pente, maintenant, et l’eau commence à le recouvrir dans un gros bouillonnement, juste de l’autre côté.

J’ai peur. Il faut que je trouve un moyen de rejoindre Samir. Il le faut à tout prix ! Il faut que l’emmène en Europe et qu’il aille dans une jolie école.

Je m’accroche de toutes mes forces à la rambarde, mais le pont est trop glissant, et je finis par complètement déraper. J’ai peur. Je suis presque suspendu par les bras. Je commence à fatiguer et soudain, mes mains lâchent prise sans que je leur aie rien demandé. Je me vois glisser au ralenti le long du plancher. Un choc, une douleur aigue, je viens de me cogner la tête contre un de ces morceaux de métal qui sert à enrouler les cordes. Je perds connaissance.

C’est le contact violent avec l’eau qui me réveille. Fraîche. J’ai mal à la tête, et je sens que je saigne. Je suis juste à côté du bateau, qui est complètement renversé sur le côté. Je suis épuisé. Je coule une fois, remonte. Je vois le gros navire un peu plus loin, et des canots qui voguent dans notre direction. Je veux crier, j’avale de l’eau, tousse, avale plus d’eau. Je coule à nouveau. J’ai mal, mal, mal… Je remonte encore une fois, cherche quelque chose à quoi m’accrocher. Rien. J’essaie de respirer, prend une goulée d’air humide et salé. Mes habits imprégnés d’eau ne font que me tirer vers le fond. Les canots se rapprochent trop lentement. Je coule encore, je n’arrive plus à remonter. Mon sac à dos et mes habits mouillés m’entraînent. Il fait noir et trouble sous l’eau, mes yeux me piquent. Je me débats le plus que je peux, mais ne parvient pas à remonter. Samir, je dois remonter m’occuper de Samir.

Mes poumons me brûlent comme si j’avais respiré des braises. Samir ! Je crie, ce n’est qu’une flopée de bulles qui s’échappe. Je veux de l’air… de l’air…

Je commence à voir des petites taches apparaître dans mon champ de vision. Des taches colorées qui dansent. Mes poumons décident d’oublier que je suis entouré d’eau et inspirent. C’est un liquide frais qui entre et calme un peu la brûlure, avant de me faire tousser, et inspirer encore plus d’eau. Les taches deviennent de plus en plus nombreuses, grandissent.

Je cesse de me débattre. Je ne  m’en sortirai pas.

Je me laisse couler. J’espère que Samir ira bien. Qu’il pourra trouver une personne plus compétente que moi pour s’occuper de lui. Quel misérable père je fais ! Laisser mon fils tout seul maintenant. Juste quand il a besoin de moi. J’aurais dû écouter le  médecin. Cette voie était trop dangereuse.

Je ferme les yeux.

Je ne peux pas rester ici, je ne veux pas finir au fin fond de la Méditerranée. J’ai encore quelque chose à dire ! Il faut que je sorte d’ici. Je me glisse dans l’eau salée des poumons et me propulse vers le haut. Je suis légère, si légère que je remonte sans difficulté, mais en jetant un dernier regard au corps qui coule et bientôt se fait engloutir par le bleu-noir profond de la mer nocturne.

Je crève la surface sans provoquer une seule éclaboussure.

Le spectacle est désolant. Le chalutier sombre doucement alors que des dizaines de gens barbotent autour, accrochés à des bouées ou à des sacs qui flottent. La mer est calme, et je vois au loin des bateaux de garde-côtes qui arrivent à toute vitesse.

Où est le petit Samir ? Il y a tant de monde dans l’eau que je ne parviens pas à le trouver. J’espère qu’il va bien.

Il est temps pour moi de me retirer. J’ai vu assez de mort pour cette fois. Je commence à en avoir assez de voir tout cela. Vraiment assez.

Mais retourner dans mon corps et reprendre ma vie normale et banale, ne plus voir tout cela, ça ne va pas faire disparaître le problème. Je serais juste en train d’enfoncer à nouveau la tête dans le sable, redevenant une ignorante comme je l’étais au début.

À quelques heures de voiture de chez moi, il y a des gens qui se noieront toujours en voulant simplement toucher du doigt une ronde d’étoiles sur fond bleu.

À quelques heures de train, il y a des foules compactes, hommes, femmes et enfants, qui se presseront toujours contre un mur surmonté de barbelés, car on leur avait dit qu’il y avait un trou dans la barrière à cet endroit-là. Déçus, ils finiront par marcher sur les autoroutes.

À quelques heures d’avion, il y aura toujours des gens qui mourront, se sacrifiant pour ce qu’ils croyaient juste, mais qui, au final, seront toujours tous plus manipulés les uns que les autres par la soif de pouvoir de quelques beaux parleurs.

Je ne peux pas oublier ce que j’ai vu. Même si je ne sais pas tout, je comprends un peu plus.

 « On ne peut pas aider tout le monde.»,  « On ne peut pas tous les accueillir. », « On ne peut rien faire, ça doit être une décision politique ». Et on ne fait rien, parce que tout seul on ne peut rien, de toute façon, on ne sait pas comment faire, et personne ne va nous l’apprendre.

Quel défaitisme ! Quelle triste vie que celle-ci! Ha ! C’est sûr que rester enfermé chez soi en regrettant de ne pas savoir ce qui se passe au-dehors, ça va pas aider !

Je ne sais pas tout. Je ne dirige aucun pays, n’ai à moi seule aucun pouvoir au niveau géopolitique. Je ne suis rien face à ce conflit qui broie les humains comme un géant changerait les pierres en sable.

Mais je ne peux pas me résoudre à ne rien faire. Si je peux faire une toute petite, rien qu’une toute petite chose à mon niveau à moi, celui d’une petite gymnasienne… Si je peux accomplir ce minuscule exploit…

Je ne peux rien faire, là, je ne suis qu’une entité étrange qui flotte dans l’air de la nuit au-dessus de la Méditerranée.

Sauf que j’ai un corps qui m’attend chez moi. Et en fait, il est plus un outil qu’une prison. Je peux m’en servir de ce corps, pour accomplir ce tout petit exploit. Retourner chercher le bocal en verre et reprendre mon identité.

Écrire. Écrire ce que j’ai vu, leurs pensées et leurs espoirs.

Je veux, même à mon tout petit niveau, agir pour ceux qui ont besoin d’aide.

Écrire, agiter les pensées de ceux qui doutent, réveiller les convictions au fond du cœur des gens.

Je ne pourrai pas, d’un livret d’à peine une vingtaine de pages, changer la face du monde, arrêter la guerre en Syrie, faire cesser le terrorisme ou convaincre tout le monde de s’aimer dans la joie et l’insouciance.

Écrire, communiquer ce que je ressens. Partager. Et peut-être que quelqu’un qui lira ce texte y trouvera un peu d’écho à ses propres espoirs.

Alors nous serons deux à vouloir mettre notre grain de sel dans cette machine bien huilée qu’est le cercle vicieux de la vengeance. « C’pas moi qu’a commencé ! »

Si nous sommes deux, nous pouvons parler à nos amis, aux passants et aux inconnus. Qui sait, nous pourrions en convaincre un.

Alors nous serons trois. Quatre. Cinq. Six. Dix. Vingt. Trente. Cinquante. Cent, mille, cent mille !

Cent mille grains de sel dans une machine, chacun à ronger une pièce…

On va bien finir par l’empêcher de tourner rond, non ? Rien qu’un tout petit peu, juste histoire de nous convaincre que l’on n’est pas totalement impuissants.

Et au pire, si tout rate, on aura pu dire que l’on a essayé. Et on recommencera.

Je crois sincèrement qu’il y a dans l’être humain quelque chose de bon. Et qu’il suffit de s’attarder un moment pour le découvrir, en abordant un esprit comme un labyrinthe qui cacherait un trésor. Même si la vie y a ajouté des circonvolutions et que des peurs monstrueuses y rôdent, à force de chercher, on finira bien par tomber dessus, non ?

Et si on arrêtait de fermer les yeux sur ceux qui s’échouent sur les plages ? Et si on arrêtait d’avoir peur de cet inconnu qui vient chercher refuge ? Et si on arrêtait de croire que la distance peut estomper la réalité de la mort ? Et si on arrêtait de nier que le désespoir et la méconnaissance sont le terreau de l’extrémisme ?

Et si on cherchait à chaque fois un peu de nous en l’autre ?

On ne vivrait pas plus mal, non ? On ciblerait les causes, au lieu de râler pour les conséquences, et on pourrait faire quelque chose, non ?

Mais bon ! Après tout, ce que je dis n’a aucune importance. Je ne suis qu’une gymnasienne normale et banale, qui ne connaît rien des réalités de la politique et de la guerre, et qui a encore la tête pleine de rêves naïfs comme ceux des enfants. C’est pas comme si je pouvais faire quoi que ce soit qui changerait les choses.

Non ?

 

 

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Maman, je t'ai dit de ne pas venir sur ce blog, merci. <3